Lo Kee - Paris-toronto, Regards Croisés

Presented by:

Alliance Française De Toronto

Event Details

Cette année, l'Alliance Française de Toronto lance sa première résidence photo! Pendant trois semaines, le photographe français LO KEE parcourra les rues de Toronto pour capturer l'essence de la ville. Cette résidence de création aboutira en une exposition intitulée "Paris-Toronto, regards croisés", qui sera visible dans les galeries de l'Alliance du 9 au 29 mai 2022. 

Ce que nous dit LoKee:

"Toronto, printemps 2022. Je suis invité par l’alliance française à poser mon regard sur cette ville gigantesque qui s’étend au bord du lac Ontario. L’objectif ? Produire un travail photographique qui donnera suite à une exposition où des vues de paris seront confrontées à des vues prises sur place. Le sujet ? Aucun, carte blanche. Normalement avant un voyage vous vous renseignez un maximum sur la ville que vous allez visiter n’est-ce pas ? Eh ben j’ai pris le parti de faire l’inverse. Afin de ne pas diminuer l’intensité de mes émotions, j’ai souhaité arriver avec un regard vierge. De fait, de Toronto, je ne connais rien. Je sais cependant que je me refuserai à en donner une vision touristique. Je connais en revanche mes « travers » et je sais que je vais marcher, marcher et marcher encore. De toute façon, c’est la meilleure manière que je connaisse pour découvrir une ville et je ne suis pas là pour me réinventer. On m’a invité pour faire ce pourquoi je suis « connu ». Comme à mon habitude donc, je traque la lumière et les lignes. Irrévocablement attaché à mes thématiques fétiches du passage et de l’absence, je piste les ombres et les silhouettes. Je m’attarde sur les petits riens en marge, ceux que la plupart des gens ne remarquent pas. Finalement dans un récitant noir et blanc, les Yonge Street, King Street, Queen Street, et autres Dundas Street répondent aux rues de Rivoli, boulevard de Saint-Germain et rue Saint-Honorine. Le waterfront réplique aux quais de la Seine et le High Park au jardin du Luxembourg. Les lieux diffères évidemment mais je crois qu’une unité artistique les rassembles surtout."

Démarche

J'aime dire qu'il y a les photographes qui prennent des photos pour aller à la rencontre des autres et qu'il y a les photographes qui en prennent pour aller à la rencontre d’eux-mêmes. Je fais clairement partie de cette seconde catégorie.

Photographe du temps faible

À l'instar de Raymond Depardon, Henry Cartier-Bresson ou André Kertesz qui partagent et partageaient l'amour du " temps faible ", je suis séduit par la poésie du banal. Si tout le monde comprendra le sens du "temps fort", le "temps faible" en est à l'opposé.
Dans le temps faible, la tension est ailleurs. Je crois que l'absence d'un événement sensationnel ne justifie pas le fait de ne pas faire de photographie. En fait, je pense même l'exact opposé.

La suggestion comme arme

Dans la continuité de cet attrait pour le banal, mon approche est marquée par une pudeur qui se traduit par une distance avec mes sujets. Les personnages lorsqu’ils sont présents, ne sont souvent que des ombres, des reflets, des silhouettes régulièrement de dos et traversant le cadre. Ceci rappelant que le passage et l'absence sont des thématiques récurrentes de mon travail.

Le clair-obscur en patron

Mon univers possède une signature visuelle parfois presque minimaliste faite de contrastes appuyés, de jeux d'ombres et de reflets. Fasciné depuis l'enfance par le clair- obscur et plus précisément le ténébrisme, je revendique une influence directe par les oeuvres du Caravage ou bien celle des peintres flamands tels que Rubens, Vermeer ou Rembrandt.

Pour en apprendre plus sur l'artiste: https://www.lokee-photographe.com

This year, the Alliance Française de Toronto launches its first photo residency! For three weeks, French photographer LO KEE will roam the streets of Toronto to capture the essence of the city. This creative residency will culminate in an exhibition entitled "Paris-Toronto, regards croisés", which will be on view in the Alliance's galleries from May 9 to 29, 2022. 

What LoKee tells us:

"Toronto, spring 2022. I have been invited by the Alliance Française to take a look at this gigantic city on the shores of Lake Ontario. The objective? To produce a photographic work that will lead to an exhibition where views of Paris will be confronted with views taken on site. The subject? None, carte blanche. Normally, before a trip, you get to know as much as possible about the city you are going to visit, don't you? Well, I decided to do the opposite. In order not to diminish the intensity of my emotions, I wanted to arrive with a blank slate. In fact, I know nothing about Toronto. However, I know that I will refuse to give a tourist vision of it. I do know my "weaknesses" and I know that I will walk, walk and walk some more. Anyway, this is the best way I know to discover a city and I am not here to reinvent myself. I have been invited to do what I am "known" for. So, as usual, I track down the light and the lines. Irrevocably attached to my favourite themes of passage and absence, I track shadows and silhouettes. I linger on the little things in the margins, those that most people don't notice. Finally, in a black and white narrative, Yonge Street, King Street, Queen Street, and Dundas Street answer to Rivoli Street, Boulevard de Saint-Germain and Saint-Honorine Street. The waterfront replicates the quays of the Seine and the High Park the Luxembourg garden. The places obviously differ but I believe that an artistic unity gathers them especially."

Approach

I like to say that there are photographers who take pictures to meet others and there are photographers who take pictures to meet themselves. I clearly belong to this second category.

Photographer of the weak time

Like Raymond Depardon, Henry Cartier-Bresson or André Kertesz who shared and still share the love of "low time", I am seduced by the poetry of the banal. If everyone will understand the meaning of "strong time", "weak time" is the opposite.
In the weak time, the tension is elsewhere. I believe that the absence of a sensational event does not justify not making a photograph. In fact, I think the exact opposite.

Suggestion as a weapon

In the continuity of this attraction for the banal, my approach is marked by a modesty that translates into a distance with my subjects. The characters when they are present, are often only shadows, reflections, silhouettes regularly from behind and crossing the frame. This reminds us that passage and absence are recurrent themes in my work.

The chiaroscuro in pattern

My universe has a visual signature, sometimes almost minimalist, made of strong contrasts, shadows and reflections. Fascinated since childhood by the chiaroscuro and more precisely the tenebrism, I claim a direct influence by the works of Caravaggio or the Flemish painters such as Rubens, Vermeer or Rembrandt.

To learn more about the artist:  https://www.lokee-photographe.com